Comprendre la QVCT : histoire, enjeux et leviers d’action
La Semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) revient en juin 2025. Reconnue au niveau national, cette semaine met en lumière les enjeux essentiels liés au bien-être au travail, à la santé mentale, à l’inclusion, ou encore à l’équilibre des temps de vie. Elle sensibilise aux conditions réelles dans lesquelles s’exerce le travail aujourd’hui, tout en valorisant des initiatives concrètes pour améliorer le quotidien des salarié·es.
Dans cet article, plongez dans l’histoire de la QVCT, explorez ses enjeux actuels et découvrez comment cette semaine peut devenir un véritable levier d’engagement collectif au sein des entreprises.
La QVCT en 2025 : De l’Évolution des Concepts aux Enjeux Concrets pour les Organisations
⌛ De la QVT à la QVCT : une évolution qui en dit long
La Semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail trouve ses origines dans les réflexions menées dès les années 1970 sur le bien-être et la santé au travail. Longtemps évoquée sous l’acronyme QVT, cette notion a d’abord mis l’accent sur l’ambiance au travail et l’équilibre vie pro / vie perso, sans toujours interroger les causes structurelles des difficultés rencontrées par les salarié·es.
C’est en 2013, avec le premier Accord National Interprofessionnel (ANI), que la QVT devient un enjeu officiellement reconnu par les partenaires sociaux en France. Puis, en 2020, l’ANACT rebaptise la Semaine de la QVT en Semaine de la QVCT : une évolution qui reflète une volonté de lier bien-être et conditions réelles d’exercice du travail. Il ne s’agit plus seulement de “se sentir bien”, mais de travailler dans un environnement juste, bienveillant, et durablement sain.
En élargissant le regard à l’organisation du travail, au management, à l’inclusion ou encore à la reconnaissance, la QVCT devient un levier essentiel de transformation des entreprises. Cette semaine nationale est l’occasion d’en faire un sujet partagé, concret, et porteur de sens pour toutes et tous.
💬 Le thème de la QVCT 2025 : remettre le dialogue au cœur des organisations
Le thème de la Semaine de la QVCT 2025, "Parler du travail, c’est productif !", met en lumière un levier aussi simple qu’essentiel : le dialogue. Dans un monde professionnel en constante mutation, où les organisations doivent s’adapter à des enjeux économiques, technologiques et sociaux majeurs, la qualité des échanges entre salarié·es, managers et directions est plus que jamais déterminante.
Et pourtant, le dialogue professionnel reste souvent formel, fragmenté ou empêché. Selon le baromètre 2024 de l’Anact, près d’un salarié sur deux déclare ne pas pouvoir s’exprimer librement sur son quotidien de travail. Cette absence d’écoute peut engendrer un désengagement progressif, des tensions dans les équipes, voire une détérioration de la santé mentale.
Favoriser le dialogue, c’est aussi reconnaître l’expertise des salarié·es sur leur propre métier, valoriser leurs idées, et leur permettre d’agir sur ce qui les impacte directement. C’est, en somme, redonner du sens au travail et restaurer la confiance au sein des collectifs.
À travers ce thème, la Semaine de la QVCT invite les entreprises à repenser leurs espaces de discussion, à former les managers à l’écoute active et à intégrer la parole des équipes dans les prises de décision. Le dialogue n’est pas un luxe, c’est un facteur clé de performance et de durabilité. Pour qu’il existe pleinement, il doit être structuré, sincère et soutenu par une véritable volonté managériale.
💡Le saviez-vous ?
🐕 Les bureaux avec des animaux de compagnie réduisent le stress de 11 % en moyenne.
La simple présence d’un chien dans les locaux peut apaiser les tensions et favoriser les échanges entre collègues. Certaines entreprises ont même instauré un “dog day” hebdomadaire pour booster l’ambiance au bureau.
(Etude Wamiz, 2017)
🧠 La créativité naît souvent en dehors du bureau.
Des études montrent que les idées les plus innovantes émergent souvent lors de moments de relâchement : en marchant, en cuisinant, ou tout simplement en s’éloignant temporairement de l’écran. Une étude de l’Université de Stanford a ainsi révélé que marcher peut augmenter la créativité jusqu’à 60 %. Encourager la déconnexion, la flexibilité ou encore les pauses actives peut donc être un levier puissant pour stimuler l’innovation.
(Oppezzo & Schwartz, 2014)
🪑 Les chaises inconfortables coûtent cher.
Une mauvaise posture prolongée peut entraîner des douleurs musculo-squelettiques, de la fatigue, voire des arrêts de travail. En moyenne, cela représente jusqu’à 5 jours d’arrêt maladie par salarié·e chaque année.
(Institut National de Recherche et Sécurité (INRS), 2021)
🎧 Écouter de la musique au travail améliore la concentration de 7 à 15 % selon les tâches.
À condition de bien choisir sa playlist. La musique instrumentale, douce ou rythmée, peut aider à rester concentré·e, tandis que certains styles très énergiques peuvent nuire à la productivité.
(Etude LinkedIn & Spotify, 2017)
📅 Les réunions de plus de 30 minutes sont 40 % moins efficaces.
Trop longues, trop floues, trop nombreuses… Les réunions mal pensées sont un frein à la QVCT. Pour aller à l’essentiel, certaines entreprises instaurent des “réunions debout” ou des formats express de 15 minutes chrono. L’efficacité au service de la qualité de vie !
(Enquête Slack, 2023)
Explorer les Enjeux de la QVCT en 2025 : Comprendre les Défis pour Mieux Agir
🌍 Tour d’horizon des enjeux actuels de la Semaine de la QVCT
En 2025, la Semaine de la QVCT s’inscrit dans un contexte professionnel en pleine transformation. Télétravail, quête de sens, sobriété numérique, intelligence artificielle, diversité : autant de changements qui questionnent nos manières de travailler et de collaborer. Si chaque entreprise a ses propres priorités, plusieurs enjeux clés émergent de façon transversale :
La santé psychologique des salarié·es est aujourd’hui un enjeu central. Les cas de stress chronique, de surcharge mentale, de burnout ou d’anxiété se multiplient, notamment dans les secteurs en tension ou les métiers à forte charge émotionnelle. L’isolement lié au travail à distance et l’hyperconnexion viennent aggraver ces risques.
La QVCT offre un cadre pour agir en amont, en développant des politiques de prévention des risques psychosociaux, en créant des espaces d’écoute, en formant les managers à détecter les signaux faibles, et en favorisant une culture d’entreprise qui valorise le “prendre soin” collectif.
Un environnement de travail de qualité est un environnement où chaque personne peut être pleinement elle-même, sans crainte de jugement ni de discrimination. Cela passe par une véritable prise en compte des enjeux liés à l’inclusion, à la diversité et à l’équité – qu’il s’agisse de genre, d’origine, d’orientation sexuelle, de handicap, d’âge ou de parcours de vie.
La QVCT encourage les entreprises à adopter une approche intersectionnelle, à lutter contre les biais systémiques, à adapter les environnements de travail, et à garantir à chacun·e des conditions d’accès et d’évolution équitables. Au-delà du respect des obligations légales, c’est un levier d’innovation, de performance et de cohésion.
Les attentes des salarié·es en matière d’articulation des temps de vie n’ont jamais été aussi fortes. La flexibilité, le respect du droit à la déconnexion, la prise en compte de la parentalité, ou encore les situations de proches aidant·es, sont devenus des critères essentiels de bien-être et de fidélisation.
La QVCT permet d’ancrer ces préoccupations dans la stratégie de l’entreprise. Cela passe par une réflexion collective sur les rythmes de travail, une adaptation des pratiques managériales, mais aussi par des actions concrètes : horaires aménagés, congés spécifiques, politiques de télétravail ou soutien psychologique.
Le dialogue est un ingrédient clé de la qualité de vie au travail. Mais encore faut-il qu’il soit sincère, structuré, et véritablement participatif. Trop souvent, les salarié·es estiment ne pas être écouté·es, ou ne pas avoir de marge d’action sur leur quotidien professionnel.
Renforcer le dialogue social, c’est redonner aux équipes une capacité à faire évoluer leur environnement de travail, à signaler les dysfonctionnements, à faire entendre leurs propositions. C’est aussi favoriser des espaces de discussion de qualité, dans lesquels la parole est accueillie avec bienveillance, et prise en compte.
La qualité de vie au travail commence par des conditions matérielles et organisationnelles adaptées. Cela concerne l’ergonomie des postes, la qualité des outils numériques, la charge de travail, mais aussi la clarté des rôles, des process et des circuits de décision.
Une organisation bien pensée permet non seulement de préserver la santé physique et mentale des salarié·es, mais aussi de fluidifier la collaboration, de réduire les sources de frustration au quotidien et de gagner en efficacité. La QVCT invite à prendre au sérieux ces “détails” qui font souvent toute la différence.
Le rôle du management est crucial dans la mise en œuvre concrète de la QVCT. Un·e manager bienveillant·e, formé·e aux enjeux humains, capable d’écoute, de reconnaissance et de clarté, a un impact direct sur l’engagement, la motivation et la santé de son équipe.
La QVCT encourage les entreprises à investir dans une culture managériale fondée sur la confiance, la coopération et la responsabilité partagée. Cela implique d’accompagner les managers dans leur posture, de leur donner des outils, et de valoriser les comportements managériaux porteurs de sens.
🚧 Pourquoi la QVCT reste un défi à relever en 2025
La Semaine de la QVCT rappelle chaque année que des conditions de travail épanouissantes et durables pour toutes et tous restent un objectif à atteindre. Si la parole s’est libérée sur des sujets comme le stress, le burnout ou le droit à la déconnexion, les transformations structurelles, elles, avancent encore trop lentement.
La santé mentale au travail reste un enjeu critique : près de 45 % des salarié·es français·es se déclarent en détresse psychologique, selon l'étude du Cabinet Empreinte Humaine & Opinionway publiée en avril 2025.
Les inégalités d’expérience face aux risques psychosociaux sont également marquées. Les jeunes adultes sont davantage touchés par la souffrance psychique liée au travail : 28 % des salarié·es âgé·es de 18 à 29 ans se déclarent en détresse psychologique, selon le rapport AXA en collaboration avec Ipsos, sur la santé mentale publié en mars 2024.
Par ailleurs, les conditions matérielles et organisationnelles restent trop souvent négligées : rythmes intenables, manque d’autonomie, outils inadaptés… Ces dysfonctionnements nuisent autant à la performance qu’à l’engagement des équipes.
Ces constats montrent que la QVCT n’est pas une question accessoire ou secondaire : elle est au cœur de la transformation des modèles de travail. Pour agir efficacement, les entreprises doivent dépasser les approches ponctuelles et adopter une stratégie de long terme, construite avec les salarié·es, pour bâtir des environnements plus justes, plus sains et plus humains.
Sources :
Célébrer la Semaine de la QVCT en Entreprise : Actions Concrètes pour Promouvoir le Bien-être au Travail
👁️ Pourquoi les entreprises doivent s’impliquer ?
La Semaine de la QVCT est bien plus qu’un temps fort RH : c’est une occasion stratégique pour les entreprises de démontrer leur engagement en faveur du bien-être, de l’inclusion et de la transformation des conditions de travail. Dans un contexte où les attentes des salarié·es évoluent, y participer activement permet de concilier performance et responsabilité sociale.💬 Renforcer la culture d’entreprise
En valorisant la qualité de vie au travail, les entreprises affirment une culture managériale plus humaine, plus inclusive et plus respectueuse des personnes. Cela contribue à l’engagement et à la fidélisation des équipes.
🎯 Répondre aux attentes des salarié·es
Selon un sondage IFOP pour Malakoff Humanis, 93 % des salarié·es estiment que le bien-être au travail est un sujet prioritaire. La QVCT devient un critère central dans le choix d’un emploi, notamment chez les jeunes générations.
🌟 Améliorer la marque employeur
Les entreprises perçues comme attentives à la santé mentale, à l’équilibre des temps de vie ou à la reconnaissance professionnelle attirent davantage de talents… et les retiennent plus longtemps.
⚖️ Respecter leurs obligations sociales
Au-delà de l’engagement volontaire, certaines obligations légales (DUERP, prévention des RPS, dialogue social) imposent aux employeurs d’agir sur les conditions de travail. La QVCT est un levier concret pour répondre à ces exigences.
🔁 Faire de la QVCT un vecteur de transformation
S’impliquer dans la Semaine de la QVCT, c’est initier ou renforcer une dynamique d’amélioration continue, en phase avec les enjeux sociétaux et les réalités du monde du travail.
En résumé, investir dans la QVCT, c’est allier performance durable et impact social positif.
🔎 Ce que nous proposons chez Gloria pour célébrer la Semaine de la QVCT
Chez Gloria, nous pouvons vous accompagner tout au long de l’année pour sensibiliser vos équipes à l’importance de la qualité de vie et des conditions de travail à travers différents formats : conférences, ateliers, quiz, réalité virtuelle, etc.

Conférences
inspirantes

Quiz
interactif

Ateliers
bien-être

Réalité
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✊🏻 S’impliquer individuellement et collectivement pour améliorer la QVCT
La Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) ne se résume pas à des politiques d’entreprise ; elle repose sur l’engagement de chacun·e. Chaque collaborateur et collaboratrice a un rôle à jouer pour favoriser un environnement de travail sain, inclusif et épanouissant.
- Exprimer ses besoins et ressentis : Partager ouvertement ses attentes en matière d’équilibre vie professionnelle/vie personnelle, de charge de travail ou d’environnement de travail.
- Prendre soin de sa santé mentale : S’accorder des pauses régulières, pratiquer des activités relaxantes et solliciter du soutien en cas de besoin.
- Favoriser une communication bienveillante : Écouter activement ses collègues, partager des feedbacks constructifs et encourager un climat de confiance.
- S’informer et se former : Participer à des ateliers ou formations sur la QVCT, la gestion du stress ou la prévention des risques psychosociaux.
- Encourager le dialogue au sein des équipes : Organiser des moments d’échange pour discuter des conditions de travail et des améliorations possibles.
- Mettre en place des initiatives collectives : Créer des groupes de travail sur la QVCT, proposer des activités favorisant le bien-être ou instaurer des rituels d’équipe positifs.
- Soutenir les collègues en difficulté : Être attentif·ve aux signes de mal-être, proposer son aide et orienter vers les ressources appropriées.
- Promouvoir une culture d’entreprise inclusive : Veiller à ce que chacun·e se sente respecté·e et valorisé·e, indépendamment de son genre, âge, origine ou situation personnelle.
En combinant actions individuelles et initiatives collectives, il est possible de construire un environnement de travail où chacun·e se sent bien, motivé·e et impliqué·e. La QVCT devient alors un levier puissant de performance et de satisfaction au travail.
Les défis sont nombreux, mais les leviers d’action existent. Les entreprises ont la responsabilité – et l’opportunité – d’agir pour un environnement de travail plus sain, plus juste, plus inclusif. De leur côté, les salarié·es peuvent faire entendre leurs besoins, proposer des solutions, et participer activement à cette transformation.
La QVCT est un chantier d’avenir. Cette semaine est le moment idéal pour initier, renforcer ou accélérer la dynamique. Et vous, que ferez-vous cette année pour améliorer la qualité de vie et les conditions de travail ?